Photographe professionnel, j’aborde un certain nombre de thématiques avec la même rigueur pour produire des reportages photo de grande qualité. Me voici parti à Ulm, en Allemagne, pour la communion de la petite Elena.
« Tu fais un métier fantastique… Photographe, c’est génial, les voyages à l’étranger, les filles… »
Voila le genre de remarques que j’entends parfois.
Les gens se font une idée du métier de photographe complètement biaisée (de mon quotidien, en tout cas).
Ces idées sont le résultat des stéréotypes datant de l’époque de la chambre noire et des 0,001% de photographes connus ou non qui shootent des filles dénudées sur les plages de Hawaï pour le catalogue Pirelli.
Ce n’est pas la voie que j’ai choisie, un tas de types lubriques ayant récemment fait l’acquisition d’un matériel photo vendraient leur mère pour y parvenir avant moi.
Entendons nous, je ne refuserai pas de photographier des créatures de rêve pour un paquet de pognon dans un pays exotique.
Mais le chemin que j’ai emprunté se veut plus noble, plus humain, plus respectueux et moins arrogant. Il doit aussi et surtout me permettre de nourrir ma petite famille en créant des souvenirs incroyables aux personnes qui m’emploient. Des souvenirs qu’ils ne pourraient pas créer eux-même.
Ce sont des gens qui décident de se payer mes services et qui s’en remettent donc à la manière dont j’appréhende les événement et la façon dont je peux traduire des moments en images.
Des gens qui me confient une tâche et pour qui j’ai donc beaucoup de reconnaissance : celle du portefeuille et celle liée à leur confiance. Parlons donc de ce qui nous intéresse aujourd’hui : la communion de la petite Elena à Ulm en Allemagne.
Photographier une communion : parfait moment pour pratiquer la photographie sociale, le portrait et le photo reportage
Elena est toute joyeuse à l’idée qu’autant de personnes soient présentes pour une occasion dont elle est la pierre angulaire : sa famille est venue des 4 coins de l’Allemagne pour l’occasion, et a choisi ce moment pour se retrouver.
Arrivé le jour précédant la cérémonie, je prends part au traditionnel « Kaffee-Kuchen » du milieu d’après-midi qui me permet de montrer ma trogne à tout le monde. Je peux commencer à faire accepter l’idée aux convives que je serai présent parmi eux avec mes gros objectifs pour leur tirer le portrait (sans les gêner).
La lumière est belle grâce aux immenses baies vitrées qui éclairent la grande tablée, et je paparazze tout le monde en sirotant mon café.
Les rigolades, les discussions, les jeux d’enfants… Je parviens à me faire oublier et je me fais le témoins de retrouvailles, des rires, des marques d’affection et de la bonne humeur…
Le lendemain arrive, grand jour pour la petite Elena, qui sera un peu gâché pour moi par le zèle, la crainte, l’idiotie, la mauvaise foi, la stupidité du photographe local, qui me tombe sur le paletot dès les premières minutes de la cérémonie.
Il a dealé une exclusivité photographique avec l’homme en blanc qui fait office de prêtre et je comprends vite, malgré mon insistance et les explications que je fournis à voix basse dans une langue qui n’est pas la mienne, que les premières photos que j’ai réalisées de la petite Elena seront les dernières de la cérémonie pour moi. D’autant que le gourou grand sage du jour en remet une couche en prenant la parole pour indiquer qu’un photographe est présent pour couvrir l’événement (pas moi) et que les autres sont priés de ranger leur matos (moi y compris).
Tant pis et dommage.
La photo est un domaine hyper concurrentiel et beaucoup de photographes ont peur de la concurrence.
A titre personnel, j’ai reçu ces derniers mois + de demandes de stage que de business… On comprendra donc aisément que la profession soit tendue.
Mais comme le dit si bien Dark Vador : la « peur mène au côté obscur »…
Quoi qu’il en soit, on est dans un lieu de culte, et je ne suis pas là pour faire un scandale, ou casser le matériel bas de gamme utilisé par mon « collègue » teuton qui a peur qu’on se rende compte qu’il fait de la merde.
Je me retire donc dans un coin, en éteignant mes boitiers.
J’ai de toute façon capté quelques images de grande qualité de la jolie Elena, et il va me rester pas mal de boulot à fournir dans les heures qui suivront.
Les heures qui suivent, justement, se déroulent dans un bel endroit dans la campagne proche de la Ville d’Ulm. Je poursuis mon reportage, tire des portraits, saisis des instants de joie, de rires, les discours, et fabrique des photos de groupes.
Déjà, il est temps pour moi de reprendre la voiture pour rentrer en France. J’en ai terminé avec mon travail du week-end qui m’a emmené dans un pays étranger pour shooter une belle fille. Mais rien à voir avec le stéréotype Pirelli du début d’article ! Mes photos seront les souvenirs inoubliables d’une famille, d’un clan… Dans 30 ans, elles auront beaucoup de valeur pour tous les membres de cette famille. A l’inverse du calendrier Pirelli de cette année.
Voilà donc 40 images qui vous donneront un aperçu de mon savoir faire en matière de reportage photo familial pour la communion d’Elena à Ulm.
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