(Re)Découverte de photos… En fouillant mes archives à propos d’un sujet tout autre, je suis tombé sur une série d’images que j’avais oubliées et qui dormaient sur mes disques.
Réalisées en 2007 sur un sujet insolite : un cracheur de feu, elles me permettent de poser une réflexion sur la course au matériel dernier cri en photo.

cracheur de feu

Un cracheur de feu à Strasbourg en 2007 : une série d’images que j’avais oubliée mais que je remets en avant aujourd’hui.

C’est à l’occasion du Festival Terre des Musiques Tziganes, un de mes premiers reportages comme photographe indépendant en 2007 (Strasbourg Photo n’existait même pas encore), que j’avais réalisé ces images sur un cracheur de feu.
C’est lors de ce festival que j’avais shooté une série de photos sur les musiciens manouches en Alsace qui ont pour certaines été présentées lors d’une Exposition à la Maison de l’Alsace à Paris.

Cracheur de flammes

Face à la foule, le cracheur de feu Rachid Mohammedi montre l’étendue de son talent. Jeune indépendant au moment des prises de vues, j’essayais d’exercer le mien.

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La fable du cracheur de feu : l’essentiel n’est pas l’appareil photo employé, mais l’image !

Pour en revenir au sujet de ce cracheur de flammes (qui s’appelle Rachid Mohammedi alias Simbad le Cracheur de Feu), l’appareil photo utilisé à l’époque n’offrait pas la même qualité d’image que mon matériel d’aujourd’hui, mais certaines photos dégagent une force et une qualité de détail assez intéressantes.

Et puis on ne va pas se faire de blagues : aujourd’hui, la majorité des photos sont consommées sur un smartphone, ou une tablette, alors arrêtons de ne jurer que par un nombre de pixels faramineux.
Le Canon que j’ai utilisé à l’époque proposait (seulement) 6 millions de Pixels.
Et même si c’est un peu juste pour l’afficher en 4*3 à travers toute la ville ou envisager un recadrage poussé (le cadrage, c’est à la prise de vue que ça se fait! Na!), j’ai eu énormément de plaisir à revoir ces photos et j’espère que vous les aimerez aussi !

Revoir ces images donne l’occasion de se recentrer sur ce qui est important : en photo, même si le matériel joue un rôle primordial dans cette technique artistique, ce qui prime avant tout, c’est le résultat, l’image !
Et posséder un joujou dernier cri ne vous garantira pas de belles réalisations. A l’inverse : les belles photos résisteront au temps qui passe et tout le monde se fichera de savoir avec quel matériel elles ont été faites.
Et c’est ça qui est important au final : LA PHOTO.

Et je suis à l’avance content de tomber dans 5 ou 10 ans sur des photos que j’aurais réalisées en 2013 avec un matériel qui sera lui aussi obsolète mais dont le résultat procurera des émotions bien au goût du jour.

Une dernière question se pose à moi au moment de finir cet article : serais-je heureux de travailler aujourd’hui avec le matériel employé à l’époque?
La réponse vient vite : non !