Retour sur le showcase de Santa à Strasbourg. L’occasion pour moi de photographier un concert. Pratique que je chéris depuis mes débuts.
Photographier un concert fait partie des toutes premières missions qu’on m’a confiées en tant que photographe. Je suis donc comme un poisson dans l’eau pour la production d’images qui ne sont pour autant pas aussi simples à réaliser que ça.
Si je dois livrer ici un secret qui n’en est pas vraiment un : aller au concert fait partie de mes passe-temps favoris depuis la fin de mon adolescence.
Avant même d’envisager de faire de la photo mon métier, j’allais me cramer les oreilles dans les événements musicaux de France et de Navarre.
Une fois devenu photographe, j’ai allié ces deux passions : musique et photo. C’était fin des années 2000 et
je ne vais pas faire ici la liste de tous les concerts sur lesquels j’ai trimballé mon appareil photo.
Ça serait trop long et ma mémoire risquerait de me faire défaut.
Point d’orgue de ce travail photographique, j’exposais une série d’images sur les musiciens manouches en Alsace sur les Champs Elysées à la Maison de l’Alsace en 2011.

En 2011, j’exposais des photos de musiciens manouches alsaciens à la Maison de l’Alsace sur les Champs Elysées avec l’aide de Gil, mon ami expert en maniement de marteau. C’était une autre décennie, on était jeunes et beaux.
Je photographie beaucoup moins de concerts ces 10 dernières années par rapport à ce que j’ai pu faire à un moment.
La raison est simple : photographier un concert n’est pas rémunérateur, et j’appuie sur le déclencheur essentiellement pour gagner ma vie !
Demandez à un artisan boucher s’il s’amuse à faire des saucisses gratos à la maison quand il a fini sa journée de travail, juste pour le plaisir… Il le fait éventuellement pour quelques bons copains.
Pour moi, artisan photographe, c’est pareil.
Il fut un temps ou je courrais les accréditations et les événements pour faire de belles images. J’étais jeune, beau, talentueux et plein d’illusions.
Que celui qui a fait une chouette photo d’un artiste qu’il aime en espérant qu’elle fasse le tour du monde, des réseaux me jette le premier micro.
Aujourd’hui, c’est différent. Quand je vais à un concert, je paye ma place, je choisis mon artiste, et j’y vais pour kiffer la musique.
En matière de musique, pour le coup, même si j’apprécie une grande variété de style en vrai connaisseur/mélomane (sans me la péter), je suis plutôt attiré par le bon gros rock qui tache, metal, voire extrême et sale.

SANTA artiste généreuse, talentueuse et surprenante
« Bon », me direz-vous, « c’est bien beau cette longue et inutile introduction sur ma vie-mon-oeuvre, on s’en fiche un peu ».
Et vous aurez raison.
L’objet principal de cet article était de rappeler mon appétence pour la photo de spectacle vivant et de présenter une série de photos sympathiques d’une artiste non moins sympathique : SANTA.
Contrairement à ce que je vous écrivais plus haut, j’ai été rémunéré pour ce concert, sinon, je n’y aurais pas traîné mes objectifs.
Pas par l’artiste, mais par l’entreprise pour laquelle l’artiste s’est produite en showcase.
L’entreprise qui n’a pas souhaité que des photos soient publiées en associant son nom. Vous ne saurez donc pas pour qui la chanteuse s’est produite (alors même que les salariés profitaient du spectacle, smartphone à la main pour inonder les réseaux d’images – cherchez la logique).
Alors autant vous dire tout de suite, je n’aurais pas payé pour voir SANTA, même si je connais un peu l’artiste avant de la voir sur scène. Un peu comme tout le monde, quoi.
Eh bien je vais vous dire que c’est une belle découverte.
La chanteuse déborde d’énergie, de positivité, et de talent.
Si je mets de côté les photos produites et le travail pour la boite qui m’a payé. J’ai assisté à un chouette moment musical.
Moment qui m’a permis de produire quelques dizaines de photos qui dépotent.

Santa chante et joue de la guitare sur une Gibson Flying V.
Photographier un concert : quelques conseils
Si vous voulez apprendre à photographier des concerts, le mieux sera de pratiquer encore et toujours.
La photo de concert est à la fois simple (il s’y passe des choses et il y a de la lumière) et compliquée (pour les mêmes raisons).
La première difficulté : il faut se faire de la place. Rares sont les concerts d’artistes mainstream ou connus ou la foule n’est pas compacte et transcendée. Vous, vous êtes parmis eux, et vous êtes équipés de matériel photo et vous devez faire vos images.
Plans larges, rapprochés, gros plans, très gros plans… Photographier un concert implique de bouger dans cette masse de gens qui font la fête pour varier vos prises de vues et construire une série d’images intéressante.
Pas facile, mais obligatoire.
La deuxième difficulté : tirer partie de l’ambiance lumineuse. Bonne nouvelle, il y a des lumières ! Un spectacle musical, c’est du son, mais aussi des jeux de lumière.
Vous aurez à adapter vos réglages tout au long du concert parce que les lumières changent, bougent et varient en fonction du moment du spectacle. L’avantage avec le matériel photo moderne : vous pouvez voir le résultat de vos réglages avant de déclencher. Ce n’était pas le cas avec une visée reflex.
Pensez que votre artiste bouge. Et essayez d’utiliser une vitesse d’obturation qui permettre de ne pas subir de flou de bouger. Pour ça, il faudra utiliser des ISO en adéquation.

Santa en concert à Strasbourg
Vous voilà plus avancé ou pas. Sinon, vous pouvez toujours prendre un cours photo que je dispense en partenariat avec Graine de Photographe, je vous apprendrai la gestion de la vitesse d’obturation, des ISO, de la profondeur de champ, du cadrage ou de la composition.
En tout cas, vous pouvez admirer une série de 36 photos bien choisies, comme au bon vieux temps d’une pellicule photo 36 poses.
