Une relation intime entre photo et time-lapse : voila le sujet de cet article. Pour faire un bon time-lapse, il faut savoir faire de bonnes photos.

Time-lapse

Un trépied, un appareil photo : essentiels pour un time-lapse, mais pas suffisants.

On m’a parfois déjà dit : « attention, tu risques de noyer le poisson dans l’eau et de brouiller les messages, le time-lapse, ce n’est pas de la photo, et tu es photographe, les gens ne suivront pas forcément. »
Loin de moi donc, l’idée de me justifier aujourd’hui.
Je souhaite plutôt exprimer une idée et faire comprendre la manière dont le processus de création se déroule. Et montrer le lien étroit entre photo et time-lapse.

Tout d’abord, il faut commencer par définir ce qu’est le « time-lapse » : c’est une expression utilisée pour parler des animations accélérées.
Comment ? On pose son appareil photo devant une scène, et on le règle pour qu’il prenne une photo toutes les X secondes pendant X photos à l’aide d’un intervallomètre. A la fin de la séance, on obtient donc par exemple 300 photos prises à un intervalle de 3 secondes (toujours un exemple) que l’on traite ensuite à l’aide de plusieurs logiciels (pour ma part, mais ça peut aussi n’être qu’un seul). Une fois ce travail informatique réalisé, on obtient un petit film. Rappelez vous : le cinéma propose par exemple 25 images par secondes (c’est un peu + depuis la Haute Définition).

Time-lapse = Photos assemblées

Ce pont entre photo et vidéo qu’est la technique du time-lapse a plusieurs piliers :
le matériel (photographique). Même si aujourd’hui, la frontière entre photo et vidéo est inexistante sur le matériel (les appareils photo servent de + en + à la vidéo, même au cinéma et à la télé). Un appareil photo et un trépied sont à la base de cette technique.
le savoir faire du photographe.
En effet, le time-lapse propose une vision accélérée d’une scène. Il faut donc que le cadrage choisi soit parlant.
Ensuite, l’appareil va travailler tout seul selon les réglages que le photographe aura prévu.
La lecture d’une scène et la traduction sur son reflex pour avoir l’image la plus fidèle à son envie sera donc essentielle… La luminosité d’une scène change du tout au tout en une demi heure, surtout si le temps est nuageux ou que l’on photographie une scène au lever du jour ou au coucher du soleil. Il faut donc savoir anticiper et utiliser correctement la quadrature PSAM.
Maîtrise de l’exposition et de la balance des blancs requis !

Enfin, le time-lapse est avant tout l’école de la patience :
– on ne réussit pas à tous les coups (vent, intempéries, mauvais réglages initiaux, imprévus en tous genre)
– on reste au même endroit à observer une scène pendant de longues minutes (voire heures).
– le résultat est moyen (pour des raisons variées) et il faut recommencer.

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