L’île du Rohrshollen à Strasbourg est une réserve naturelle exceptionnelle, vestige des forêts primitives rhénanes. L’automne, le brouillard… Des conditions parfaites pour aller faire un tour de bon matin dans cet endroit unique de Strasbourg.

Île du Rohrschollen

La réserve naturelle du Rohrschollen : encore plus belle et énigmatique à l’automne…

Avant la canalisation du Rhin, la région bordant ce fleuve incroyable offrait une richesse écologique remarquable.
Le joyau de cette bande rhénane est la forêt alluviale dont il ne reste que quelques parcelles aujourd’hui classées « réserves naturelles » (1500ha) :
– la « petite Camargue alsacienne »
– Offendorf
– Erstein
– Rhinau
– le « Delta de la Sauer »
– et le Rohrschollen

Ces parcelles sont restées proches de l’état naturel, même si les aménagements du Rhin ont modifié la dynamique du fleuve (l’île du Rohrschollen se trouve ainsi à proximité immédiate de la centrale hydroélectrique et du barrage EDF.
L’une de ces forêts est située sur l’île du Rohrschollen, à 10 km du centre de Strasbourg.
Véritable jungle, cette forêt à la végétation typique des forêts immergées propose une ambiance, une faune et des paysages hors du commun.

Direction : la réserve naturelle de l’Île du Rohrschollen

Ce matin de la fin octobre, je m’enfonce dans le brouillard qui enveloppe cet endroit magique et le rend encore plus énigmatique que d’habitude.
J’ai une idée précise des endroits par lesquels je souhaite passer, pour essayer de saisir et rendre l’ambiance particulière de ce lieu incroyable.

Sanglier de la réserve naturelle de l'Île du Rohrschollen

« Grouik Grouik », fait le sanglier, « Pan Pan » aurait fait le chasseur, « Clic Clic » fait le photographe.

La première étape de mon parcours me fera passer par des « prairies » entretenues par l’EDF sur lesquelles se dressent des pylônes électriques qui conduisent l’électricité générée par la transformation du courant du Rhin en courant électrique.

Un arbre de la forêt primitive de l'Île du Rohrschollen

L’automne et le brouillard donnent une ambiance particulière à la forêt en ce matin d’octobre.

C’est en traversant ces prairies que je ressens la première émotion de la matinée : mon chemin croise celui d’une petite troupe de sangliers… Surpris, j’attrape mon boitier, vise et shoote une série d’images dont certaines seront bonnes pour la poubelle : entre mes tremblements, les mouvements des cochons sauvages et mon appareil qui n’était pas réglé pour saisir l’essentiel d’une telle rencontre (j’étais déjà réglé en vitesse lente pour des prises au trépied dans le sous-bois)… Il n’empêche, quelques images sont exploitables, et je m’enfonce dans la forêt le sourire aux lèvres.
Le tapis de feuilles est conséquent, et je fais une première série d’images sous les arbres avant de déboucher sur le sentier en bois qui serpente et me mène aux premiers coins de forêt immergée. Le brouillard se lève, les feuilles sont jaunies par l’automne, et je passe une bonne partie de la matinée dans la réserve concentré sur mes images. Avant de rentrer, je croise un pêcheur qui profite de la quiétude des lieux sur sa barque.
En regagnant ma voiture, j’ai un dernier regard pour la forêt et j’aperçois des hérons que j’immortalise dans leur environnement d’arbres dénudés par l’automne.

Voici une centaine de clichés qui montrent ma progression dans cette jungle alsacienne située à deux pas du centre ville de Strasbourg.

Consultez le time-lapse réalisé dans la réserve du Rohrschollen ce jour là.