La marque Nippone qui équipe Strasbourg Photo depuis le début a repoussé les limites avec son nouveau reflex pro : le Nikon D4s. Gros plan sur la bête et zoom sur les premières images délivrées par ce bijou de technologie dédié au reportage.

Nikon D4s

Légèrement relooké par rapport au D4, le Nikon D4s est aussi relativement léger avec ses 1,350 kg.

Des caractéristiques techniques impressionnantes et des nouveautés.

Depuis quelques années déjà, Nikon est une référence incontournable auprès des professionnels de l’image spécialisés en reportage.
Cadences de prises de vue élevées, systèmes autofocus ultra-performants et proposant de multiples réglages, sensibilités Iso élevées, compatibilité avec les meilleurs objectifs du marché
La liste des qualités est longue et fournie. Le Nikon D4s repousse plus loin encore ces qualités qui ont fait la réputation de Nikon grâce à une série de nouveautés.

Un autofocus toujours plus performant

En terme d’autofocus, l’appareil propose un nouveau mode AF zone groupée. Ce nouveau mode autofocus fait appel à une configuration en forme de diamant à 5 points seulement, qui permet d’isoler le sujet photographié de son arrière plan au moment de la prise de vue. Les ingénieurs Nikon ont développé des algorithmes qui font intervenir le système de détection des visages avec ce nouveau mode AF. Bien évidemment, ce groupe de points est déplaçable au sein de la zone de 51 points de l’AF.
Il va sans dire que les limites de l’AF ont encore été repoussées et qu’il est plus rapide que sur le D4. Sa précision est accrue avec une volonté affichée de limiter les erreurs de mise au point avec des sujets évoluant en arrière plan. On aurait été étonné du contraire…
Avec ces nouveautés, les options de menu sont encore étoffées. Avec le Nikon D4s, la possibilité de désactiver des modes moins utilisés est offerte, facilitant ainsi le passage d’un mode AF à l’autre.

Nikon D4s

L’arrière de l’appareil qui propose un capteur de 16,2 millions de Pixels d’une sensibilité folle (jusqu’à 400 000 Iso).

Un mode rafale toujours plus rapide

11 photos à la seconde sur 200 vues… Que voulez-vous rajouter à ça ? On pourra insister sur le travail de la marque sur le bloc de l’obturateur qui permet des performances remarquables en terme d’atténuation de « rebond » du miroir au moment de l’activation du mécanisme. Stabilité, réduction de l’occultation de la visée, meilleure précision de l’AF découlent de ce travail. Avec ce type de mode enclenché, mieux vaut avoir prévu des capacité de stockage relativement élevées…

Une sensibilité de capteur toujours plus élevée

Depuis le D3s, Nikon nous a habitué à repousser les limites de sensibilité de ses capteurs dédiés aux boitiers pro. Le Nikon D4s ne déroge pas à la règle et affiche maintenant 25 600 ISO au compteur, et jusqu’à 400 000 ISO en mode Hi-4. Le travail sur le capteur de 16,2 millions de pixels permet une réduction du bruit incroyable…

d4s1

Un traitement de l’image amélioré

Peu, voir pas de retouche sur des images en JPEG, voila la promesse du Nikon D4s.
Une promesse qui séduit de nombreux photographes professionnels qui ne bossent pas en Raw (moi, par exemple).
Et pour ceux qui ne peuvent pas se passer de perdre du temps sur un écran à retoucher des images Raw, Nikon propose un nouveau format Raw, le « Raw en taille S » qui permet une réduction de la taille des fichiers sans perte de qualité.

Un appareil séduisant pour les vidéastes

Je ne suis pas vidéaste, mais photographe. Cependant, les possibilités offertes par le Nikon D4s en matière de vidéo sont époustouflantes et en font un appareil tout à fait intéressant pour les vidéastes professionnels : Full HD 1080p à 60 ou 50p.

Verdict sur le terrain : les premières images de la bête réalisées par Strasbourg Photo

J’attendais l’arrivée du D4s avec impatience. Je suis nikoniste depuis de nombreuses années et j’ai toujours été satisfait par mon matériel et de la marque japonaise.
Je ne suis pas un croqueur de matériel et j’use mes boitiers jusqu’à la corde depuis le D200 (et je n’ai jamais réussi à user mon matériel jusqu’à la corde…).
Autant dire que les sirènes du marketing ne trouvent pas trop d’écho à mes oreilles, mais la nécessité de changer de boitier se faisait cruellement sentir depuis quelques mois.
J’allais opter pour un D4 lorsque le Nikon D4s est sorti. Après quelques renseignements pris, j’ai tout de suite opté pour ce boitier d’exception, séduit par les qualités du capteur : sensibilité extrême et qualité d’image font partie des arguments qui ont fait pencher la balance.
Photographe spécialisé en reportage (sportif, mariages, événementiel d’entreprise, etc), je suis toujours à la recherche d’une qualité d’image intéressante et de sensibilité ISO confortables pour travailler proprement.
Autre point intéressant pour moi, les performances du nouvel AF, et surtout : la qualité des images JPEG délivrées.
Lorsque je reviens d’un reportage avec 600, 800 ou 2000 photos (c’est arrivé), le Raw est un format totalement inintéressant dans mon flux de travail : trop lourd à stocker, trop long à développer, tout ça pour arriver à une sortie en JPEG, de toute façon…

Première images du Nikon D4s

Premières images du Nikon D4s : 1600 ISO, f2.8, obturation au 1/50è : sortie Jpeg de l’appareil… Cliquez pour voir l’image en grand…

J’attendais donc le verdict du terrain avec impatience. Et le verdict est tombé : encore + bluffant que je ne pensais…

Les premières images que j’ai réalisées sont des photos de mon fils, à la maison, à la cool, tranquille, avec le 24-70 ouvert à 2,8.
« Pousse pas mémé dans les orties », que je me suis dit… « Je vais sensibiliser le truc à 1600 Iso, pour voir », habitué que je suis à voir du bruit apparaître à ces valeurs…
Première claque : pas de bruit, mais aussi aucun besoin de retoucher les niveaux, ni la colorimétrie en post prod’. « Ouhouhou ! Vivement ce soir et le match de handball à couvrir » que je me suis dit… (consultez l’article dédié à cette rencontre).
Effectivement… « Pousse le bouchon un peu + loin, steuplait » que je me suis dit. Et j’ai placé la sensibilité du capteur à 8000 ISO.
Les images produites sont incroyables. Une fois de retour à la maison devant l’écran de l’ordinateur, le niveau de détail, de contraste, le piqué, l’absence de bruit sur des images tout juste sorties de l’appareil sont incroyables.
Le verdict est affiné les jours suivant avec des photos scolaires : la qualité des images fournies par le Nikon D4s est tout bonnement hallucinante.
Voila un outil de travail qui vaut son prix très élevé de 5690€. Très largement.

Première images du Nikon D4s

Jérôme Fernandez, capitaine de l’équipe de France de Handball est figé en JPEG à 8000 ISO f3.5, et une obturation à 1/2500… Qualité d’image impressionnante à cette sensibilité : gestion du bruit impeccable et netteté à faire pâlir mon ophtalmologiste. Cliquez pour voir l’image en grand…