Strasbourg, ville d’eau, accueille de nombreuses variétés d’espèces sauvages jusque dans les murs de la cité. Les ragondins de Strasbourg sont une de ces espèces.

Ragondin à Strasbourg

Un ragondin, de bon matin, grignote un quignon de pain trouvé dans le coin…

Au cours de mes sorties photographiques, il m’arrive souvent de croiser le chemin d’animaux dits « sauvages ». Sanglier, biche, héron, mouette, cygne, poule d’eau, canard ou même pigeon, Strasbourg est une ville riche en vie animale sauvage.
Il m’est aussi arrivé de photographier cet animal : le ragondin avait déjà fait l’objet d’images.
C’est lors d’une de ces sortie, donc que je suis tombé sur un spectacle qui m’a rappelé une lecture d’un article de Strasbourg Magazine, la revue municipale de la Ville de Strasbourg qui invitait mes cons-citoyens qui nourrissent les animaux avec du pain à ne pas le faire.

les ragondins de Strasbourg

Méprisant un certain nombre de règles (lois, bon sens, et respect de la vie animale sauvage) certains Strasbourgeois sont dans l’erreur en nourrissant la faune sauvage de Strasbourg.

J’ai réalisé l’image ci-dessus le long du Bassin Dusuzeau. On y voit un ragondin se nourrissant « d’offrandes ».
C’est en lisant un nouvel article dans les Dernières Nouvelles d’Alsace intitulé « Comportement irresponsable » à propos de la faune sauvage strasbourgeoise que j’ai décidé de consacrer moi aussi un article à ce sujet.

Les ragondins de Strasbourg

Le ragondin, espèce animale sauvage d’Amérique du Sud et introduit en Europe au XIXè siècle est responsable de nombreux dégâts sur les berges qu’il a colonisées. Il n’a pas de prédateur en Europe, ce qui rend difficile la régulation de la population qui se fait essentiellement par la mortalité hivernale.

L’occasion pour moi de présenter une galerie photo sur le ragondin à Strasbourg et de participer à mon échelle à la diffusion de ce message : NE NOURRISSEZ PAS les animaux sauvages à Strasbourg.
Ces espèces (mais il s’agit aussi des canards et des cygnes) se passent parfaitement de l’intervention de l’homme, persuadé de les sauver de la rigueur du temps hivernal.
La promenade familiale dominicale ayant pour but de nourrir les « gentils mignons animaux » est désastreuse pour ces mêmes animaux.

les ragondins de Strasbourg

Bon appétit?!

Dans un premier temps, la nourriture qui leur est donnée n’est pas adaptée à leur métabolisme. C’est un peu « comme nourrir un enfant uniquement de bonbons » indique Suzel Hurstel dans l’article des DNA.
Elle poursuit dans les colonnes du journal en indiquant que le nourrissage régulier « modifie le comportement de ces animaux : ils deviennent moins farouches et surtout, la régulation de la population par la mortalité hivernale ne se fait plus. » Ainsi, une concentration particulièrement anormale de ces animaux est remarquée sur certains sites à Strasbourg, causant des dégâts considérables sur les berges.

Pour clore cet article et avant de vous laisser admirer la quarantaine d’images réalisées sur cet animal à Strasbourg, il est bon de rappeler que l’article 120 du règlement sanitaire départemental interdit formellement de nourrir les rongeurs tout comme les cygnes, les canards, les mouettes, les pigeons… (pour qui le pain n’est pas non plus l’aliment le plus recommandé et qui se passent très bien de l’homme pour se nourrir, même en hiver).

Si vous aimez vraiment les animaux sauvages, ne les traitez pas comme de vulgaires peluches ou doudous, laissez les évoluer et observez les sans les déranger. Le plaisir est tout aussi réel. C’est une question de respect. Les ragondins de Strasbourg vous remercient.