L’hiver n’en finit pas… Certains se réfugient sous la couette, d’autres passent leurs dimanches au cinéma, d’autres encore préfèrent risquer une entorse du genou en descendant les pentes enneigées sur des spatules. Moi, je file au Donon…

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Passant par le Donon, le GR5 est sous une épaisse couche de neige.

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L’antenne du Donon qui ressemble à la fusée de Tintin se devine à travers le brouillard et l’averse de neige.

Chacun son plaisir. Le mien est de filer rejoindre le GR5 du côté du Donon en ce dimanche de février pour profiter du spectacle offert par cette saison hivernale particulièrement riche en précipitations neigeuses.
Au programme : randonnée dans les sous-bois jusqu’au plateau du Donon et son célèbre temple-musée.
Secrètement, j’espère que le spectacle me permettra de revenir avec de belles photos du lieu que je connais par cœur et en toutes saisons.
La montée en voiture est totalement sûre : la route est parfaitement dégagée. La couche neigeuse se fait de plus en plus épaisse au fur et à mesure de l’ascension du col du Donon.

Une ascension féérique

Gravir la pente jusqu’au plateau devrait durer 45 bonnes minutes avec les pauses photos.
J’ai déjà eu l’occasion de me rendre au Col du Donon en hiver et sous la neige, mais je suis impressionné par la quantité de poudreuse qui recouvre le paysage. Sous mes pieds, il y a bien 50 à 60 cm de neige.
La montée s’effectue sous une averse continue de flocons qui rend le cheminement féérique et irréel.

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Enfin le temple se dresse devant moi : magnifié par la neige.

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L’enchevêtrement des blocs, la texture de la pierre alliée à celle du gel, la douceur de la lumière diffuse qui adoucit les ombres me donnent un orgasme photographique.

Enfin, on distingue la gigantesque antenne rouge et blanche à travers la brume et les flocons.
Un dernier effort et me voici sur le plateau, contemplant un paysage d’une beauté à couper le souffle. Les arbres sont embellis par la neige, et l’absence de soleil et de ciel bleu n’est pas pour me déplaire : la luminosité est douce et diffuse, comme si une énorme boite à lumière avait été allumée.

Le Temple-Musée sublimé par l’hiver

Je reprends mon chemin jusqu’au temple que je découvre rapidement superbement décoré par le givre, la neige et le froid. Le mélange de textures entre la pierre et la neige, la douceur de la lumière qui permet un dégradé d’ombres intéressant me donnent rapidement un orgasme photographique.
Les compositions s’imposent d’elles même et sont à peine contrariées par des randonneurs à raquettes qui finissent leur « Pom’Potes » devant l’édifice (normal après 45 minutes d’effort intense dans la neige…).
Je reste sur place une petite demi heure, puis je reprends le chemin inverse.
Quelques glissades plus tard bien amorties par l’épaisseur du manteau neigeux et mon postérieur (c’est donc dans ce cas que les raquettes sont justifiées…), je suis de retour au parking, satisfait de mon périple et impatient de voir les images sur grand écran.

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Voici les photos de l’après midi.