Fin février… L’hiver est gris et morne, et c’est le moment choisi pour aller faire un tour du côté des Chutes du Rhin, dans le Jura Suisse. Le périple me fera rejoindre le Lac de Constance et Meersbourg, et passer par le Titisee, en pleine Forêt Noire.

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Les Chutes du Rhin, dans le Jura Suisse, sont la première étape de ce road-trip qui me mènera jusqu’en Allemagne, au Lac de Constance aka Bodensee.

Le Rhin est un fleuve fantastique et puissant long de 1 233 km qui chemine des montagnes Suisse jusqu’à la Hollande pour se jeter dans la Mer du Nord. Au niveau de Flurlingen et Neuhausen en Suisse, le lit du fleuve s’est creusé dans les roches calcaires du Jura.
Le Rhin prend se transforme alors en rapides puis forme ces chutes impressionnantes qui sont la première étape de mon périple.

Chutes du Rhin

Majestueux, le fleuve montre toute sa force en Suisse aux Chutes du Rhin. Force traduite en choisissant de figer son mouvement avec des temps de poses brefs.

Les Chutes du Rhin : petit descriptif chiffré

Les chutes du Rhin sont larges de 150m et hautes de 23m. Elles sont le résultat de l’érosion lors de la période glaciaire et sont âgées de 14 000 à 17 000 ans (ça fait relativiser, hein…).
Le débit est plus impressionnant en été pour une moyenne de 600 mètres cube/secondes. En hiver, il est deux fois moins important et atteint la moyenne de 250 mètres cube/secondes.
Le débit le moins important relevé est de 95mètres cube/secondes en 1921.
A l’inverse, le débit le plus important relevé l’a été en 1965 avec 1250 mètres cube/secondes.
La profondeur du bassin des chutes est de 13m.

Chutes du Rhin

Effet Orton et mouvement du fleuve figé par une vitesse d’obturation rapide : la traduction photographique des chutes du Rhin en hiver selon Strasbourg Photo.

Hiver sans soleil, travail photographique et effet Orton

Les chutes du Rhin sont impressionnantes, certes, mais le ciel est gris morne, à donner des envies de passage à l’acte à un suicidaire (je m’en accommode sans soucis). Nous sommes en hiver aussi : exit donc la verdoyante et luxuriante végétation qui borde le Rhin…
Inutile de dire que je me déplace : j’arrive au milieu des chutes, je commence donc par descendre, pour voir les chutes d’en bas et m’arrête fréquemment pour poser le trépied. J’alterne les focales courtes et longues pour saisir l’ensemble et des détails.
Photographiquement parlant, il me faut saisir la force du débit, la hauteur et surtout la largeur des cascades. J’effectue donc des prises de vues panoramiques.
Puis je chemine vers la rive droite en empruntant le pont qui surplombe le fleuve en direction du château de Laufen. Bien entendu, il faudra débourser quelques deniers pour emprunter le sentier balisé de ce côté du Rhin (plus rien n’est gratuit de nos jours, ma bonne dame!).
Je multiplie les vues : poses longues pour des effets filés, et obturation rapide pour figer le mouvement de l’eau.
J’en profite aussi pour faire une petite vidéo des lieux que voici après montage.

C’est une fois devant l’écran au moment du tri que je me rends compte que les images figées traduisent mieux la force du fleuve. Habituellement, les effets filés sont choisis pour immortaliser une cascade. Cette fois, ce sont les images qui figent le Rhin que je trouve les plus spectaculaires.
C’est aussi devant mon écran que je décide d’appliquer un effet Orton à certaines de mes prises de vues.
L’effet Orton consiste à superposer deux images d’une même scène : une première avec une mise au point nette et une seconde avec une mise au point floue.
Le but est de donner une impression vaporeuse et des couleurs plus saturées. L’effet fonctionne bien avec ce sujet mouvant et impressionnant.

Meersbourg

Meersbourg, sur le Lac de Constance : ruelles sinueuses et ambiance médiévale.

Bodensee et Meersbourg étape brumeuse du périple

Le voyage me conduit jusqu’au Bodensee que les Français connaissent sous le nom de Lac de Constance.
Je dois passer la nuit dans un Gasthaus de Meersbourg, charmante bourgade au bord du lac.
Rattrapé par l’hiver j’arrive sur les berges d’un lac recouvert de brouillard. Une vraie purée de pois.
Mon métier a beau consister à ramener des images intéressantes des endroits et manifestations que je couvre, je ne peux pas faire de miracle sur ce coup là. Heureusement : le bourg est charmant (pas moins de deux énormes châteaux pour une petite ville, c’est pas mal), et les rues sont assez sympathiques à photographier (pour des souvenirs de vacances…sans plus…).

Titisee

Au Titisee, le temps est superbe, et le lac totalement gelé.

Retour sous le soleil, stop au Titisee

Le chemin du retour est déjà entamé, je me trouve au milieu de la Forêt Noire enneigée quand le ciel nuageux se déchire, laissant apparaître le SOLEIL, cet astre brillant qui remonte le moral et qui se marie si bien avec le bleu azur.
Les panneaux indiquent « Titisee », et je quitte l’autoroute pour faire le plein de vitamine D. Le lac est totalement gelé, et blanchi par les dernières précipitations neigeuses.
Je ressors une dernière fois l’appareil photo, histoire d’avoir un peu de bleu sur mon écran à mon retour à Strasbourg.

Voici les images du périple…